En résumé
- 🎬 Astérix et le coup du menhir
- 📺 Sur W9 à 21h10
- 📖 Un film d’animation culte où Astérix et Obélix affrontent la manipulation d’un devin alors que Panoramix a perdu la mémoire, mêlant humour, satire et héritage de la pop culture française dans une aventure emblématique de la saga.
Astérix, Obélix, potion magique et devin manipulateur : ce soir, W9 nous replonge dans le village le plus irréductible de Gaule avec « Astérix et le coup du menhir ». Cette adaptation animée, ancrée dans l’univers légendaire de Goscinny et Uderzo, concentre tout ce que la pop culture française adore : humour, satire du pouvoir, villageois hauts en couleur, référence à la crédulité collective, et un savoureux cocktail de voix cultes. Retour sur une œuvre qui a marqué un tournant dans l’histoire du dessin animé européen… et dans nos souvenirs d’enfants.
Astérix, Obélix et le Coup du Menhir : une intrigue qui fusionne deux albums cultes
Sorti en 1989, « Astérix et le coup du menhir » se détache des adaptations plus linéaires de la saga en mixant deux albums majeurs : Le Combat des chefs et Le Devin. Cette fusion rend le film plus dense, plus sombre aussi, avec des séquences mémorables qui flirtent parfois avec le surréalisme. Lorsque le pauvre Panoramix reçoit un menhir sur la tête (malencontreuse spéciale dédicace d’Obélix), tout bascule : le druide perd la mémoire et oublie la recette magique qui fait la force des Gaulois. Pire : au moment où la résistance du village vacille, débarque Prolix, un devin charlatan qui va jouer sur la peur et les superstitions pour manipuler tout le monde… sauf nos fidèles héros, Astérix et Obélix.
Sous ses airs de comédie bon enfant, le scénario transporte quelques messages sociaux bien sentis. La dépendance à la précieuse potion, la panique à l’absence de repère, la critique du charlatanisme et la manipulation des masses : difficile de ne pas voir, en filigrane, un game design narratif à la Black Mirror, résolument en avance sur son époque. L’influence d’Uderzo et de Goscinny, toujours moqueuse, transparaît dans chaque scène.
Des voix inoubliables et la fin de l’animation 2D classique chez Astérix
À l’écran, le casting vocal n’a jamais été aussi légendaire. Roger Carel (Astérix), monument du doublage français — et voix de notre enfance à travers Winnie l’Ourson, Maestro ou Kaa — offre une performance pétillante et indissociable du personnage, tandis que Pierre Tornade, en Obélix, impose toute la tendresse et la puissance du colosse gourmand. On savoure chaque dialogue, chaque envolée hystérique des villageois, chaque échange désabusé d’Astérix, avec cette signature sonore si particulière qui a traversé des décennies.
Or, ce film est aussi un jalon crucial : il marque la fin de l’animation traditionnelle 2D « classique » chez Astérix, avant l’émergence de la 3D et des adaptations live. Avec la fermeture du petit studio parisien spécialement ouvert pour la trilogie des années 80, c’est toute une façon d’animer qui s’est éteinte — ce qui fait de « Le Coup du menhir » un symbole générationnel.
- Premier film à mixer deux albums mythiques
- Dernier Astérix « old school » avant l’ère des effets numériques modernes
- Panoramix amnésique : une intrigue plus sombre que d’habitude
- Un devin manipulateur, reflet subtilement acide des faux gourous et faiseurs de peur
- Gag devenu culte : « Il s’est pris un de ces coups de menhir »
Réception, héritage et débat entre fans autour d’Astérix et le Coup du Menhir
Si le succès public fut relatif comparé aux attentes de la production, la popularité d’Astérix a largement compensé ce léger « flop » au box-office. Les enfants de la fin des années 80 s’en souviennent souvent avec un brin de nostalgie : l’humour potache, la chanson de Michel Colombier restée dans les têtes (« Zonked »), les regards vitreux du druide hébété, la peur collective orchestrée par Prolix… Forcément, ce film a généré un immense capital sympathie et même, aujourd’hui, reste un must pour quiconque veut comprendre l’histoire de l’animation chez nous.
Niveau critique, tout n’a pas été parfait. Les puristes regrettent parfois une animation un peu sage, un manque de prise de risques ou de gags franchement inédits par rapport aux albums originaux. Mais pour une soirée pop-corn, revisiter ce coup du menhir, c’est retrouver ce qui fait l’âme d’Astérix : irrévérence, camaraderie, goût du clin d’œil… et une sacrée pelletée de joyeux plateaux de sangliers.
Note moyenne spectateurs : environ 3 à 3,2/5, soit une bonne popularité sans sommet. Respect de l’esprit Goscinny/Uderzo, mais film parfois jugé « de transition » dans la saga. Scènes cultes malicieusement glissées pour les fans avertis.
Pourquoi revoir « Astérix et le coup du menhir » : humour, héritage et pop culture française
Parce qu’il incarne le pur ADN Astérix : autodérision, défi au pouvoir, satire à la française et tradition familiale. Parce qu’on y retrouve la voix de Roger Carel, un monument inégalé. Parce qu’entre romains volants, potion égarée, menhir propulsé et magouille antique, c’est tout un patrimoine pop qui s’anime. Et, au fond, parce que se (re)plonger dans l’animation 2D de cette époque, c’est forcément savourer une tranche de madeleine audiovisuelle, à la fois vintage et indémodable.
Alors, ce soir à 21h10 sur W9, l’événement est tout trouvé : Astérix et le coup du menhir, à savourer en famille ou entre passionnés, pour rigoler, frissonner un peu, et (re)découvrir le vrai pouvoir du rire gaulois.
Sommaire